peur et échec
Conseils

Échec de l’entrepreneur. Humiliation ? Nouvelle compétence ?

Bannir le négatif pour rebondir et décupler son expertise

L’échec n’est pas évident à surmonter. Vous le vivez comme une humiliation ? Il est difficile de vous en remettre ? C’est pourtant dans la difficulté que nous apprenons le plus. Il faut rebondir et se détacher de ce point de vue négatif, sortir la tête de l’eau pour développer une autre expertise. Pour chaque erreur, une nouvelle compétence est associée. Relevez-vous !

Pourquoi l’échec ne doit pas être une humiliation ?

L’échec, c’est tout simplement le fait de ne pas atteindre l’objectif que l’on s’est fixé. Pour les créateurs d’entreprise, l’échec est fréquent, à plus ou moins grande échelle.

Une étude du gouvernement montre que seulement 38 % des entreprises françaises(https://www.economie.gouv.fr/entreprises/micro-entreprise-auto-entreprise-chiffres-cles)créées sont toujours actives au bout de 5 ans. Cela montre bien que les entrepreneurs échouent d’une manière assez significative. Si, comme moi vous avez l’idée de vous établir dans le service à la personne, le taux de pérennité augmente à 46 %.

Si vous avez déjà été confronté à une situation d’échec entrepreneurial, avez- vous éprouvé un sentiment de honte ? C’est souvent le cas. Avec du recul, il n’y a pourtant aucune raison de se sentir humilié.

De quoi avez-vous honte ? D’avoir essayé ?

En France, contrairement aux États-Unis, l’échec est complètement dévalorisé. C’est un fiasco, une catastrophe que nous taisons pour fuir l’humiliation. Aux USA, l’échec est au contraire considéré comme un tremplin vers la réussite.

Nous sommes bien d’accord, face à l’échec, le premier sentiment est très pénible : angoisse, peur, déception, rage… Ça fait mal ! Mais en aucun cas vous ne devez vous sentir humilié !

Qui n’a jamais rien raté ? Qui n’a jamais pris de mauvaise décision ?

J’aime beaucoup cette citation de Winston Churchill qui dit que « le succès, c’est se promener d’échec en échec tout en restant motivé. »

Prenons l’exemple de Walt Disney. Avant de créer son empire, il a essuyé de nombreux échecs ! Il a tenté de créer plusieurs sociétés d’animation qui ont fermé successivement. Il a même été licencié d’un emploi pour manque de créativité et d’imagination ! Impensable face à tous les films d’animation qu’il a créés !

Je pense aussi à JK Rowling à qui on a refusé 14 fois la publication de Harry Potter. Sa persévérance face à ces échecs vaut aujourd’hui des millions !

Imaginez. Vous créez une société qui fonctionne très bien et vous êtes par la suite viré de votre propre entreprise… Impensable ? C’est pourtant ce qui est arrivé à Steve Jobs, avant de retrouver un poste au sein d’Apple 12 ans plus tard, pour le succès qu’on lui connaît aujourd’hui.

Heureusement qu’ils ne se sont pas arrêtés à leur premier échec ! Si vous stoppez, il n’y a plus de possibilité de réussite future.

Comment transformer l’échec en atout et en compétence ?

1. La prise de conscience : ouvrez les yeux pour rebondir !

La première chose à faire quand on se trouve en situation d’échec, c’est d’être sincère et honnête avec soi-même. Assumez vos mauvais choix et ne remettez pas la faute sur les autres. La remise en question est essentielle si vous voulez vous en sortir. Il s’agit de votre business et de vos actions, alors ne vous déresponsabilisez pas !

Cette prise de conscience ne signifie en aucun cas que vous êtes incompétent et qu’il faut vous flageller ! C’est une attitude contre-productive.

Ce que vous devez faire, c’est sortir de ce sentiment de honte, vous désengluer de cette humiliation qui vous empêche de rebondir.

Vous devez comprendre votre échec et persévérer vers la réussite.

Rebondir, cela signifie ne pas vous laisser abattre et continuer votre chemin. Mais pensez à changer de route si vous êtes sur la mauvaise voie. Sortez des sables mouvants pour marcher sur la terre ferme.

2. L’analyse de vos actions : transformez le négatif en positif

Ce qui va faire grandir votre entreprise est de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Cela peut vous sembler simpliste comme conseil, mais vous n’imaginez pas le nombre d’entrepreneurs qui foncent droit dans le mur en continuant encore et encore avec les mêmes idées inefficaces.

Vous devez analyser ce qui n’a pas marché pour mettre le doigt sur l’action qui ne vous a pas permis d’arriver à votre objectif.

Ne vous focalisez pas uniquement sur le négatif ! Quels sont les bons choix et les décisions qui ont fonctionné ? Quelles sont vos valeurs ?

C’est cette analyse qui va vous permettre de revoir votre stratégie et de l’orienter dans la bonne direction.

Prendre du recul et se poser les bonnes questions, ce n’est pas toujours facile lorsque l’on est seul face à son échec.

Ne vous isolez pas ! Prenez conseil auprès d’autres entrepreneurs ou des experts en entrepreneuriat.

Il y a un double objectif à cela. Premièrement vous verrez que vous n’être pas seul, et ce sentiment d’humiliation va disparaître petit à petit. Deuxièmement, un regard extérieur sur votre vécu est toujours le bienvenu pour mettre le doigt sur des choses que vous ne voyez pas.

Les expériences de réussite et d’échecs des autres sont riches d’informations pour votre affaire.

Il existe une conférence dédiée à l’échec entrepreneurial(https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/aides-reseaux/failcon-et-si-l-echec-entrepreneurial-devenait-un-tremplin-62608.php) (la FailCon), ce qui prouve que l’échec est répandu dans le monde des affaires et que vous n’êtes pas seul dans la situation.

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3. Le développement d’une nouvelle expertise : soyez performant !

Il n’est pas uniquement question de constater et analyser l’échec pour rebondir. Il faut passer à l’action ! Comment ? Une formation, un coaching…il existe des solutions adaptées à chaque situation.

Vous savez où se trouvent vos faiblesses, il va donc falloir monter en compétences pour que votre entreprise grandisse.

Formez-vous dans le domaine qui vous fait défaut. Une nouvelle expertise est ce qui va faire la différence, surtout si vous êtes positionné sur un marché concurrentiel.

Il ne faut pas non plus être contre-productif ! Je m’explique.

Prenons l’exemple où votre échec proviendrait d’une mauvaise gestion financière. Il ne s’agit pas ici de devenir expert-comptable.

La compétence qui vous fait défaut peut tout à fait être apportée par une autre personne, quelqu’un dont c’est le métier et qui va vous aider à mieux comprendre et maîtriser la gestion de votre argent.

Raconter le négatif : pensez au storytelling !

Le storytelling, c’est l’art de raconter une histoire. Vos clients veulent connaître votre parcours pour vous faire confiance. Ne faites pas l’impasse sur les difficultés que vous avez rencontrées et les moyens que vous avez trouvés pour rebondir. Ce sont ces expériences qui créent un lien de confiance avec votre auditoire.